De nouveaux nuages sont venus assombrir, la semaine dernière, le ciel de British Airways.

La compagnie aérienne britannique, qui a déploré plusieurs pépins informatiques ces derniers mois, a indiqué jeudi soir avoir essuyé une cyberattaque d’une quinzaine de jours sur les données bancaires de ses clients. Au total, les données de 380.000 cartes de paiements pourraient avoir été dérobées entre le 21 août au soir et le 5 septembre au soir à cause d’une faille qui a depuis été réparée.

La Bourse marque le coup

Outre les noms, adresses et e-mails de certains clients ayant réservé des billets sur le site ou l’application de la compagnie, les pirates ont volé toutes leurs données de cartes bancaires (numéro, date d’expiration et code sécurisé à trois chiffres) – les itinéraires des vols et les informations figurant sur les passeports n’ont pas été touchés. Les clients sont invités à contacter leurs banques pour bloquer leur carte afin d’éviter toute utilisation frauduleuse.

La compagnie a ouvert une enquête pour déterminer l’origine de ce piratage qui menace d’entamer la confiance de ses clients, qu’elle a promis vendredi d’indemniser, tout en achetant des pleines pages dans les journaux pour s’excuser.

Pas le premier ennui informatique

Elle risque d’écorner son image, dans un secteur particulièrement concurrentiel. La Bourse s’en inquiétait vendredi, le cours du titre IAG, propriétaire de British Airways, perdant 2,23 % à l’ouverture.

British Airways n’en est pas à son premier ennui informatique. Elle avait déjà dû s’excuser en juillet, après l’annulation de dizaines de vols à destination et en provenance de l’Heathrow en raison de problèmes techniques. Elle avait surtout connu en mai 2017 une panne géante provoquée par un problème d’alimentation électrique, qui l’avait forcée à annuler 726 vols, soit 28 % de ses avions pendant les trois jours d’un week-end prolongé. A Heathrow et Gatwick, 75.000 passagers avaient été affectés.